L’Aile des vierges by Laurence Peyrin

Je n’avais pas encore parlé de ce livre qui vient de remporter le prix « l’été en poche » des blogueurs littéraires. Ce prix m’en donne l’occasion !

Laurence Peyrin est une auteure que j’affectionne. J’ai beaucoup aimé ses précédents livres : « La dernière vie de Zelda Zonk », « Hannah » et « Miss Cyclone ».

L’aile des Vierges est à la fois un roman documenté, historique, féministe et… d’amour. (Résumé à la fin de cette chronique)

Il serait dommage de le qualifier uniquement de romance et de passer à côté de toutes les questions existentielles et les difficultés que rencontre une femme qui ne veut pas se cantonner à un rôle de domestique ou d’aimante assouvie (un modèle décrié depuis sa naissance par sa mère et sa grand–mère). Déchirée entre un amour passionnel et son souhait (et/ou gêne familial) de rester indépendante, Maggie, l’héroïne sera amenée à prendre des décisions déchirantes. Comment rester libre et femme ? Ou femme et libre ? Surtout à l’époque dans laquelle le roman se déroule (1946).

L’intelligence narrative de ce roman nous envoie directement dans un univers cinématographique. Shepherd House a des airs de Downton Abbey. Le rythme du roman est soutenu, on tourne les pages sans s’en rendre compte. On assiste à des scènes de pouvoir, de séduction, on dévore certaines répliques avec délectation, on rit parfois, on est ému souvent. La psychologie des personnages est très fouillée. Et que dire du personnage principal « Sir John » ? Que celle qui n’est pas tombée amoureuse de lui (même pas un petit peu ?) lève la main 🙋‍♀️ !

« Maggie avait lu les philosophes – Platon théorisant que l’amour est désir et le désir est manque, Spinoza lui opposant qu’aimer est se réjouir.
Maggie aurait voulu que saint Augustin la raisonne – Amabam amare, “Ce que nous aimons c’est aimer” – mais saint Augustin la renvoyait à John, les premiers temps en Amérique. Aime et fais ce que tu veux. »

Résumé

Angleterre, avril 1946. La jeune femme qui remonte l’allée de Sheperd House, majestueux manoir du Kent, a le coeur lourd. Car aujourd’hui, Maggie Fuller, jeune veuve au fort caractère, petite-fille d’une féministe, entre au service des très riches Lyon-Thorpe. Elle qui rêvait de partir en Amérique et de devenir médecin va s’installer dans une chambre de bonne.
Intégrer la petite armée de domestiques semblant vivre encore au siècle précédent n’est pas chose aisée pour cette jeune femme cultivée et émancipée. Mais Maggie va bientôt découvrir qu’elle n’est pas seule à se sentir prise au piège à Sheperd House et que, contre toute attente, son douloureux échec sera le début d’un long chemin passionnel vers la liberté.

Bref, j’ai beaucoup aimé.
Et vous ? Vous l’avez lu ? Aimé ?

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